vendredi, mai 15, 2009

Cacophonie estivale

C'est vraiment intense dans ma cours.

Mon immeuble de trois étage forme un U géant avec celui d'à côté. Ma cours, c'est la moitié du U.

Je m'y installe souvent pour écrire, parce que les murs oranges de mon salon sont tout sauf inspirants, et surtout parce que ces temps-ci il fait trop beau pour s'enfermer à l'intérieur. De façon générale c'est assez tranquille, et je n'entend que le bruit du vent et des voitures qui passent en trombe sur la Sainte-Catherine. Une fois de temps en temps s'y mêle le bruit des parents Hochelaguien qui crient après leurs enfants alors que ceux-ci ne font que jouer, courrir...bref, être des enfants.

Mais là aujourd'hui, je sais pas si c'est parce qui fait vraiment beau, mais j'ai droit à du Mélanie Renaud qui braille du troisième, accompagné des vieux succès des Killers au deuxième, et du petit dernier de Beyonce. C'est, ma foi, assez spécial comme mélange, surtout courronné du Animal Collective que j'écoute dans le tapis, comme j'vais les voir ce soir.

Aujourd'hui c'est tout ça : le vent, les enfants aux parents bougons, les voitures, le mélange des goût musicaux mêlé aux odeurs de barbecues.

Je vous annonce officiellement qu'on est en été. Tans pis pour le mois de mai.

mardi, mai 12, 2009

Jean-Luc je t'aime

Cet homme m'avait manqué.

"On est pas au Kenya, s'pas un lion!" rugit-il.
Mon bout préféré c'est quand t'entends les gens derrière les caméras qui rient. Ça pue le professionnalisme et le sérieux, j'adore ça. Moi qui avais peur de perdre cette perle avec son départ de TQS, je suis ravie de voir que d'autres grands esprits ont su voir la profondeur de l'homme. Soulagement, bonheur et allégresse.

Qu'est-ce qu'on ferait-y pas pour les cotes d'écoute.

dimanche, mai 10, 2009

Hoola-Oups

...Quand tu fais du Hoola-Hoop, t'as l'air crissement simple (prononcer simp').

Cet après-midi j'suis allée au dollorama avec ma tante et ma mère, et comme d'habitude on s'est acheté tout plein de cossins à une piasse just for the kick of it, dont trois cerceaux aux couleurs fluos-rétros parce que ça ferait soit-disant fondre la taille.

Et oui les filles! Qui aurait cru que votre jeu d'enfance fétiche (pas trop loin derrière le saut à l'élastique et la fameuse "fraise") pourrait contribuer à vous donner cette taille de guêpe anorexique dont vous rêvez tant? Ok, c'est pas exactement glamour comme t'as un peu l'air en crise d'épilepsie à la verticale, mais c'est quand même follement drôle. Pis au piiiire, t'as juste à convaincre tes amies après 2-3 coupes de vins de l'essayer, et à défaut de réussir à en faire toi-même tu vas te faire des abdos d'la mort en les regardant tenter désespérément de prouver leur talent parce que tu ris trop de leurs tronches de carpe. Parce que non, tu peux juste pas être cute quand tu fais ça. C'est pas humain.

Enfin bref, je sais pas trop où j'm'en allais avec tout ça. P't'être que c'est l'image de mes cousins qui en font (où tentent désespérément de, sans succès) dans leur salon après le souper qui m'a trop marqué, ou le vin qui me rends un peu plus incohérante que d'habitude, ou bien encore le mélange du vin et du hoola-hoop qui nous a fait rire pour rien pendant un bout, d'un rire qui vous donne mal aux tripes mais qui est Ô combien satisfaisant et gratuit...mais fallait que je partage la chose.

samedi, mai 09, 2009

Lapoc' by the Fleuve

C'est fou ; à chaque fois que je prend la route avec mes parents, on dirait que je redeviens l'ado blasée de la famille, comme si le fait d'être reléguée à la banquette arrière me faisait reculer dans le temps, me ramenant à la sombre période où je n'aimais rien et où tout me faisait chier. C'est comme si absolument rien n'avait changé et que tout le chemin que j'ai parcouru depuis ce temps là s'effaçait totalement. Dret' en partant pour le long voyage de 3 heures, j'me suis plugguée sur mon Ipod et ai envoyé un texto à mon meilleur ami comme une espèce d'anti-sociable qui veut rien savoir de communiquer avec ses parents. J'ai vraiment eu un choc quand j'me suis rendue compte que j'avais fait exactement comme avant, sans même m'en rendre compte.

C'était quand même mon troisième roadtrip en une semaine. Elle fournit, la madame! Après Québec la fin de semaine passée et Vaudreuil-sur-le-Lac lundi, direction Bas-du-Fleuve. C'était donc relativement légitime pour moi de ne pas être ultimement enthousiaste par l'idée de faire encore de la route. Non seulement ça, mais j'ai en plus dû déclarer une foutue guerre territoriale au chien, qui maîtrise avec finesse et subtilité l'art de prendre toute la fuckin' place, même si elle est grosse comme rien. Alors même si j'ai essayé de démarquer mon territoire du mieux que j'ai pu (avec un oreiller s'entend, aucun moyen biologique ni naturel n'a été utilisé ici), elle a quand même gagné lorsqu'elle s'est couchée la tête sur moi en soupirant d'aise. Je n'ai pu que capituler. Pour vrai, les armes de destruction massive c'est vraiment overrated. On devrait envoyer des chiots enjoués pis des bébés roses et potelés à la place. On sous-estime vraiment le pouvoir de la cuteness.

Enfin bref, malgré tout j'étais quand même vraiment excitée de partir pour Lapocatière comme ça faisait vraiment longtemps que j'avais pas vu ma famille du côté de ma mère et que je savais que ça me ferait du bien d'me changer un peu de l'air montréalais. Y'a rien de mieux que l'air frais du fleuve pour te recrinquer la joie de vivre. À chaque fois que je viens ici, j'me demande comment je fais pour vivre dans le rythme de vie absolument fou de la ville. Tout est tellement plus lent, plus frais et plus vrai ici! Mais j'sais très bien qu'après une semaine je deviendrais totalement folle et que j'aurais besoin que ça bouge et que ça brasse, qu'il se passe quelque chose.

C'est aussi quand je viens ici que j'ai le plus envie d'écrire. Pas de stress. Pas de sentiment d'avoir toujours quelque chose de plus urgent à faire. Juste ma tête, sans distraction. C'est p't'être juste ça que ça me prend, au fond. C'est peut-être ça, mon coup de pied.