samedi, mai 09, 2009

Lapoc' by the Fleuve

C'est fou ; à chaque fois que je prend la route avec mes parents, on dirait que je redeviens l'ado blasée de la famille, comme si le fait d'être reléguée à la banquette arrière me faisait reculer dans le temps, me ramenant à la sombre période où je n'aimais rien et où tout me faisait chier. C'est comme si absolument rien n'avait changé et que tout le chemin que j'ai parcouru depuis ce temps là s'effaçait totalement. Dret' en partant pour le long voyage de 3 heures, j'me suis plugguée sur mon Ipod et ai envoyé un texto à mon meilleur ami comme une espèce d'anti-sociable qui veut rien savoir de communiquer avec ses parents. J'ai vraiment eu un choc quand j'me suis rendue compte que j'avais fait exactement comme avant, sans même m'en rendre compte.

C'était quand même mon troisième roadtrip en une semaine. Elle fournit, la madame! Après Québec la fin de semaine passée et Vaudreuil-sur-le-Lac lundi, direction Bas-du-Fleuve. C'était donc relativement légitime pour moi de ne pas être ultimement enthousiaste par l'idée de faire encore de la route. Non seulement ça, mais j'ai en plus dû déclarer une foutue guerre territoriale au chien, qui maîtrise avec finesse et subtilité l'art de prendre toute la fuckin' place, même si elle est grosse comme rien. Alors même si j'ai essayé de démarquer mon territoire du mieux que j'ai pu (avec un oreiller s'entend, aucun moyen biologique ni naturel n'a été utilisé ici), elle a quand même gagné lorsqu'elle s'est couchée la tête sur moi en soupirant d'aise. Je n'ai pu que capituler. Pour vrai, les armes de destruction massive c'est vraiment overrated. On devrait envoyer des chiots enjoués pis des bébés roses et potelés à la place. On sous-estime vraiment le pouvoir de la cuteness.

Enfin bref, malgré tout j'étais quand même vraiment excitée de partir pour Lapocatière comme ça faisait vraiment longtemps que j'avais pas vu ma famille du côté de ma mère et que je savais que ça me ferait du bien d'me changer un peu de l'air montréalais. Y'a rien de mieux que l'air frais du fleuve pour te recrinquer la joie de vivre. À chaque fois que je viens ici, j'me demande comment je fais pour vivre dans le rythme de vie absolument fou de la ville. Tout est tellement plus lent, plus frais et plus vrai ici! Mais j'sais très bien qu'après une semaine je deviendrais totalement folle et que j'aurais besoin que ça bouge et que ça brasse, qu'il se passe quelque chose.

C'est aussi quand je viens ici que j'ai le plus envie d'écrire. Pas de stress. Pas de sentiment d'avoir toujours quelque chose de plus urgent à faire. Juste ma tête, sans distraction. C'est p't'être juste ça que ça me prend, au fond. C'est peut-être ça, mon coup de pied.

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