mercredi, juillet 26, 2006

Soirée Chieuse, Clients Chiants.

Mise en situation : Je suis à la job, foutuement seule derrière mon comptoir, à empiler des enveloppes de photos qui sont pas foutues d'arriver ici en ordre croissant, en train de maudire la terre entière parce le putain de ''sensor'' (vous savez, le truc qui se met a sonner à la sortie quand vous êtes vilains et que vous essayez de vous sauver avec des trucs pas payés...?!) s'est mis à sonner non-stop pour aucune raison apparante, et ce, pendant les 20 minutes les plus pénibles de ma vie. Arrive Cliente #1, que baptiserai ici ''Collagène'' pour les besoin de la cause.

Moi : Bon*bip*our ca v*bip*a êt*bip*re tout*BIIP*?
Collagène : **face constipée** quoi?
Moi : Dé*bip*olée, c'est *bip* le sens*bip*or a l'en*bip*rée qui est vr*bip*aim*bip*ent pén*bip*ble...
Collagène: Franchement, y'a des choses bien pires dans la vie..!! **ton le plus désagréable et antipathique du monde**
moi : Ouais, comme vivre avec un glonflage des lèvres au collagène qui a mal viré et qui te fait ressembler à une sale bossue de la face..!

C'est alors que je prend sa tête et que je la lui éclate sur le comptoir.

...

mmmm j'aime tellement imaginer des scénario dans lesquels j'explose des clients désagréables! En réalité, j'ai juste plus dit un mot appart le ''Merci, bonne soirée'' d'usage. Maudit code de conduite!

Ensuite, lorsque le bruit d'enfer eut enfin cessé (Amen), Client #2 , que j'appelerai ici ''Perv'', se pointe. À ce moment, je suis penchée au dessus de mon comptoir parce qu'une putain d'affiche qui arrête pas de décoler. Perv regarde dans l'ouverture de mon sarau de façon on ne peut moins subtile. J'me relève illico, et grommelle un truc ressemblant vaguement à

moi : mngmgll tu veux?
Perv : J'vais prendre un seeeeeeeix-quarante-neuf pas d'extra siouplait.
moi : quoi??!
Perv : Un six-quarante-neuf pas d'extra.
moi : mmmbgblll...

S'en suivit d'un bon ''coup à la Zidane'', dans ma tête bien sûr. Y'a rien de pire que ça, je crois. Les vieux dégueux qui n'ont pour seul but dans la vie que de faire chier les jeunes personnes du sexe opposé en les observant effrontément avec une coulisse de bave sur le coin de la bouche. Ceux là, j'ai juste le gout de les pogner par les couilles et de leur faire un twist n' pull, une bonne fois pour toutes. Fouttez moi la sainte paix, sacrament!

Cliente #3. Elle, c'est spéciale. Elle vient souvent (un peu trop), mais elle ne parle pas. Non non. Elle, son truc, c'est qu'elle marmonne. Elle ne vit que pour marmonner. Je commence à piger le truc avec elle, mais c'est vachement pas évident. Je connais pas son nom, parce que j'ai pas encore compris ca, mais on va l'appeler Linda pour les besoins de la cause. Une conversation avec elle, ca ressemble à ca :

Moi, enjouée : Bonjourrr!
Linda : bmlgmblglo. bmmmgrblmgfbillet.
Moi : Euuhhh **connaissant ses habitudes** Vous voulez valider votre billet?
Linda : voui. mgrmblrmmtrt 100 piaces mmbffmlkfmldnbvvbbrrgn pi tsé bgmerkmernebvlerchance
Moi, hochant la tête comme si j'avais compris : ah ouain?!
Et Linda de continuer à baragouiner dans son langage d'une autre planète, me parlant peut-être de sa famille, de ses petits enfants, de sa vie, quoi. Mais moi je comprend rien, je fais juste l'écouter alors qu'elle, elle me parle avec enthousiasme et à une vitesse hallucinante.
Dans le fond, c'est peut-être juste ca qu'elle veut, que quelqu'un l'écoute, pour une fois.

Ahh, dur dur, la vie de caissière dans une pharmacie!

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Tout à fait d'accord avec ORKYDEE moi aussi je suis en contact avec la clientèle (réception d'hôtel) et c'est pas facile tout les jours... ca se pointe au resto à 11h du soir et ca fait un scandale parce que la cuisine est fermée...et que je parle dans ma barbe en anglais en étant russe et que j'engeueule la réceptionniste parce qu'elle comprend rien (désolée moi pas devin)....
mais je me suis bien reconnue dans les coup de boule rotatif que tu rêve de mettre....